Dans le monde du référencement, les ancres de lien – oui, le petit texte cliquable d’une page web – sont comme des panneaux de signalisation pour Google. Bien choisies, elles guident les moteurs de recherche et renforcent la pertinence de votre site.
Mal gérées, elles peuvent déclencher une pénalité algorithmique ou manuelle, ruinant des mois d’efforts. Il est alors important de trouver l’équilibre pour optimiser ses ancres sans tomber dans les filets de Google, et c’est tout un art.
L’importance des ancres de lien pour un site web
Ces ancres sont même vitales pour une bonne visibilité sur le web. Les ancres de lien aident Google à comprendre le contexte d’une page ou d’un site précis. Elles indiquent de quoi parle la page liée et renforcent sa pertinence pour certains mots-clés. Une ancre bien pensée, comme “borne de recharge” pour un site de vente de borne de recharge à domicile, envoie donc un signal très clair aux moteurs de recherches.
Mais attention, dans le cas contraire, dans le cas d’une suroptimisation, les effets peuvent être dévastateurs. C’est quoi une suroptimisation ? Dans la pratique, il s’agit d’abuser des ancres exactes comme « acheter voiture électrique pas chère », ce qui semblerait suspect aux yeux de l’algorithme de Google… et de Bing…et de Quant.
L’objectif primaire des ancres de lien (backlinks)
Oui, on les appelle également des backlinks. L’objectif, c’est donc de créer un profil d’ancres naturel, diversifié et cohérent avec ce qu’un site populaire obtiendrait sans intervention manuelle. Un profil trop uniforme ou bourré de mots-clés précis crie “manipulation” à Google. À l’inverse, un profil varié, mêlant ancres génériques, de marque et optimisées, passe pour organique.
Les types d’ancres de lien
Ici, vous avez de nombreux types de liens possibles et imaginables. Et pour optimiser au mieux votre site, vous devez connaître les principaux types d’ancres.
Les ancres exactes
C’est-à-dire des mots, des phrases qui correspondent exactement au mot – ciblé. C’est puissant et efficace mais attention à la surexploitation.
Les ancres partielles
Vous l’aurez compris, vous allez inclure une partie du mot-clé dans un nuage de texte autour. C’est plus naturel et plus flexible. Exemple : « meilleures chaussures pour courir ».
Les ancres de marque
Le lien se situera dans le nom du site ou encore d’une marque. Un ancrage fiable et très crédible (ex : Adidas, Airness…).
Les ancres génériques
C’est-à-dire des termes neutres, comme « cliquez ici » ou encore « en savoir plus ». Ce sont des ancres qui diluent le profil du backlink et le rendent alors plus naturel.
Les ancres longue traîne
Parfois, ce sont des phrases longues et très descriptives. Pour des contenus éditoriaux, c’est l’idéal puisque très naturel et efficace.
Les ancres nues
Le lien, c’est l’URL brute du site. Très présent dans les citations spontanées.
Savoir optimiser ses ancres
Une stratégie d’ancres bien pensée repose sur trois piliers : diversification, pertinence et progressivité.

Diversifier pour imiter le naturel
Un site qui gagne des liens organiquement n’a jamais un profil d’ancres dominé par un seul type. Par exemple, un blog culinaire recevra des liens comme “recette de tarte aux pommes” (exacte), “cette super recette” (générique), ou “Cuisine de Marie” (marque). Une règle empirique : viser une répartition équilibrée, comme suit :
- 30-40 % : ancres de marque.
- 20-30 % : ancres génériques ou nues.
- 20-30 % : ancres partielles ou longue traîne.
- 5-10 % : ancres exactes (à utiliser avec parcimonie).
Astuce : Analyser les profils d’ancres des concurrents bien positionnés avec des outils comme Ahrefs ou Moz. Leur répartition donne un modèle réaliste pour le secteur.
Rester pertinent et contextuel
Une ancre doit toujours correspondre au contenu de la page liée. Lier “meilleur smartphone 2025” vers une page de recettes de cuisine, c’est absurde et suspect. Chaque ancre doit refléter le sujet de la page cible et s’intégrer naturellement dans le texte source. Par exemple, dans un article invité sur un blog tech, une ancre comme “comparatif des derniers smartphones” est plus crédible que “acheter iPhone pas cher”.
Conseil : Privilégier les ancres longue traîne dans les contenus éditoriaux (articles invités, blogs). Elles sont spécifiques, moins compétitives et passent inaperçues aux yeux des algorithmes.
Progresser lentement mais sûrement
Un site jeune (moins de 6 mois, Domain Rating sous 20) doit commencer avec des ancres majoritairement génériques et de marque. Ajouter des ancres optimisées progressivement, au fil des mois, imite la croissance naturelle. Par exemple, un nouveau site e-commerce pourrait commencer avec 70 % d’ancres de marque (“Boutique XYZ”) et 20 % génériques (“voir ici”), puis intégrer 10 % d’ancres partielles après 3-4 mois.
Exemple : Pour un site de fitness, passer de “cliquez ici” à “exercices pour abdos” sur 6 mois montre une évolution logique sans alerter Google.